La Ciotat : les boulangers réclament le droit de travailler le 1er mai
Le groupement départemental des artisans boulangers des Bouches-du-Rhône s’inquiète après la condamnation de boulangeries de la région qui avaient ouvert le 1er mai 2024. Il réclame le droit de travailler en ce jour férié.
À La Ciotat, comme sur l’ensemble du territoire national, les boulangeries ne sont pas sûres d’ouvrir le 1er mai prochain. Cette mesure suscite l’incompréhension chez de nombreux artisans boulangers de la ville, pour qui cette journée représente bien plus qu’un simple jour férié.
« On ne comprend pas cette décision » confie le gérant d’une boulangerie présente sur l’avenue Ernest Subilia à La Ciotat. « Le 1er mai, c’est une journée où les gens sortent, pique-niquent, se retrouvent en famille… Et quoi de plus typiquement français que d’acheter du bon pain ou des viennoiseries ce jour-là ? » Pour lui, comme pour d’autres professionnels de la commune, cette interdiction sonne comme un coup dur, tant sur le plan économique que symbolique.
JUSQU'À 1500 EUROS D'AMENDE
À La Ciotat, où les boulangeries de quartier rythment la vie locale, la fermeture imposée le jour de la fête du travail, suscite aussi le désarroi des habitants. « C’est toujours agréable de prendre une baguette bien chaude en allant se promener sur le port », témoigne Claire, une Ciotadenne habituée à son pain quotidien. « On comprend que ce soit la Fête du Travail, mais n’aurait-il pas été possible de laisser une certaine liberté aux artisans ? »
Selon la préfecture, cette mesure vise à garantir un repos équitable pour tous les travailleurs, y compris les commerçants de proximité. Une volonté louable, mais qui semble difficile à appliquer uniformément, notamment dans des villes comme La Ciotat où le tissu artisanal est encore très vivant et joue un rôle central dans la dynamique locale.
AUTORISATION D'OUVRIR SANS PERSONNEL
Certaines boulangeries avaient anticipé la demande en prévoyant d’ouvrir exceptionnellement tôt, voire de mettre en place des systèmes de précommande. Avec l’annonce de la fermeture obligatoire, toutes ces initiatives tombent à l’eau.
Toutefois, les patrons gardent le droit d’ouvrir leur boulangerie, mais seul, sans du personnel. Ils risquent jusqu’à 1 500 euros d’amende par employé présent ce jour-là.
En attendant, les Ciotadens devront s’organiser autrement pour leur pain du 1er mai. Et les artisans, eux, espèrent qu’à l’avenir, la réglementation saura faire preuve de davantage de souplesse et de dialogue avec ceux qui nourrissent quotidiennement le pays.
Photo : ©Fréquence Nautique
La rédaction
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