La Ciotat : solidarité autour d'un restaurateur menacé d'expulsion

Un élan de solidarité s'est mis en place afin de venir en aide auprès d'un couple de restaurateurs menacé d'expulsion à La Ciotat

Christophe et Stéphanie tiennent le petit restaurant « Ma Cuisine du Marché » situé 28 rue Fougasse dans le centre-ville de La Ciotat. La loi permet de soulager les restaurateurs mis en danger par la fermeture administrative durant l'épidémie de Covid (reports de loyers, suppressions de loyers compensées pour le bailleur à 50 % par l'État).

Dans un communiqué, le couple de restaurateurs indique que le propriétaire des murs "veut augmenter leur loyer, qui est pourtant déjà supérieur à ce qui est pratiqué pour des établissements voisins, y compris avec des situations commerciales bien plus favorables en termes de lieu et de droit à terrasse".

Les commerçants Ciotadens ajoutent que "le bail, a été signé puis renouvelé avant la loi PINEL du 18/06/2014 qui interdit aux bailleurs de reporter l'essentiel de leurs charges de propriétaires sur leurs locataires". Selon eux, le bailleur imputerait l'essentiel de ses frais à son locataire.

À la demande des autorités, le bailleur du restaurant "Ma cuisine au marché" a entrepris des travaux mais d'après les locataires "l'essentiel reste à faire" et le bailleur justifierait en outre, le côut des travaux pour réclamer une augmentation de loyer.

ASSIGNATION EN JUSTICE 

Christophe et Stéphanie Pornin affirment avoir payé tous leurs loyers, mais contestent leur augmentation et des sommes indues réclamées. Ils l'ont fait par l'intermédiaire de leur avocate. Ils sont aujourd'hui menacés d'expulsion. 

Selon la décision du tribunal, les gérants du petit restaurant "Ma cuisine du marché" pourraient perdre un "pas de porte" qu'ils indiquent avoir payé pour un montant de 32 000 euros, sans oublier le "fonds de commerce" estimé à 176 000 euros.

Depuis un collectif de "76 fidèles" s'est formé pour soutenir les restaurateurs et alerter l'opinion publique à travers les médias. Une pétition a même été mise en ligne sur le site internet "Change.org". 

Photo : DR
La rédaction