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La Ciotat : un ascenseur souvent en panne excède les habitants d'un immeuble de 9 étages

Alors que leur ascenseur avait déjà été hors service plus d’un mois début 2022, ces pannes deviennent récurrentes. Le retour de la chaleur n'arrange rien pour les occupants d'un immeuble de 9 étages.
 
Les locataires de l’immeuble G17 dans le quartier des Matagots sont de nouveau confrontés “aux pannes répétitives“ de leur ascenseur.

« L’ascenseur est en panne tous les deux jours ! Ils nous disent qu’il faut changer le moteur, la porte, faut changer ça… Franchement ils nous prennent pour des cons ! », s’énerve France Soriano, habitante du 9èmeétage et membre du “Collectif des Matagots“. « La dernière panne c’était vendredi. Au moins une fois par semaine il tombe en panne, et puis ils ne se bougent pas, depuis 6h ce matin il est en panne, là il est pratiquement 11h [ndrl lundi 12 juin 2023] et personne n’est venu encore ».
 
Composé de neuf étages, dont quatre appartements par pallier, l’utilisation de l’élévateur est “vitale“ pour ces habitants. « Il y a principalement, à partir du 7ème étage, que des personnes âgées. Des malades, avec des soins de tous les jours, une dame qui a le cancer… Heureusement que nous sommes tous très solidaires », se désole la Ciotadenne. 

« Quand je rentre le soir du travail et qu’il n’y a pas l’ascenseur j’ai juste envie de rester dans la voiture », s’exaspère Mélanie Di Nicola, résidente du 6ème.
 
Alors qu’ils payent des charges à l’année à hauteur de 4 448€ pour l’utilisation et l’entretien de l’ascenseur, ces pannes régulières énervent les habitants qui ont l’impression de “payer pour rien“.

"JE PAYE MES CHARGES !"

« On paye pour une prestation qu’on n’a pas. Ça doit faire une trentaine de fois depuis le début de l’année qu’il tombe en panne. C’est pas normal ! », s’exaspère France Soriano.

« Je paye mes charges et je me retrouve à monter tous ces étages avec ma trottinette », s’agace Michel, résident du 6ème étage. 
 
Des techniciens “incompétents“ selon certains résidents. Erilia, le bailleur, a récemment changer le prestataire qui entretient l’ascenseur, pour l’entreprise “Koné“, « parce qu’il prennent moins cher et sont plus réactifs ». « C’est zéro ces techniciens. Ils ont appris le métier en 2 mois ! », lance Christian, résident du 9ème étage, quand le sujet est évoqué.

« Je les vois quand ils viennent réparer, ils appuient n’importe où et deux jours après rebelotte c’est en panne. Ils ont dit de toute façon que nous les habitants du bâtiment G, on les “emmerde“. »
 
Sollicité par téléphone, la société "Erilia", bailleur social, n’a pas voulu répondre à nos questions. De leur côté, l'entreprise "Koné" n’a pas su expliquer ces pannes récurrentes.

« Ils savent qu’il faut changer la porte de l’ascenseur mais ils ne le font pas, ça doit surement couter trop cher... », ajoute Françoise Priée, également membre du collectif. 
 
Pour protester et discuter de la situation, les résidents et leur gestionnaire Mr Clarasso se réunissent ce mardi 13 juin 2023 à 19h30 devant l’immeuble. Erilia, pourtant invité, n’a pas confirmé sa présence mais a organisé “une future réunion pour parler de ce soucis“.

Les locataires du G17 au micro de Fréquence Nautique (cliquez sur le lien ci-dessous) 

Photo : S.M
Sebastien Moriel

Tourisme à La Ciotat : le retour des valises à roulette…

Nuisances sonores, ordures ménagères, va et vient… La multiplication des locations saisonnières ne manque pas d’agacer les riverains. 
 
AirBnb, Booking.com, Abritel… Ces plateformes de locations touristiques ont vu ces dernières années leurs annonces monter en flèche. À La Ciotat, le nombre de meublées touristiques est en forte augmentation.
 
Selon le site AirDNA, qui donne des données statistiques sur les meublées touristiques, 1324 logements touristiques auraient été actifs à La Ciotat entre mai et juin 2023.

Seulement 1180 logements de tourismes “classiques “seraient effectif en 2023, tel que des chambres d’Hotels, des emplacements de camping ou des chambres en Résidence de tourisme selon une étude de l’Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/2021703#consulter).

2 015 logements types Airbnb auraient été actif durant l’été 2022 sur ces plateformes. 

"ON A L'IMPRESSION D'ÊTRE ENVAHIS"
 
Cette pratique n’est pas sans conséquences pour les habitants du centre-ville, qui se plaignent de la perte de leur qualité de vie et de la pénurie immobilière qu’elle peut causer.  

« On voit défiler des gens qu’on ne connaît pas, qui font du bruit, qui laissent leurs poubelles dans la rue. On a l’impression d’être envahis”, déplore Martine, une retraitée qui habite rue des Poilus depuis 30 ans.

La Ciotadenne regrette que de nombreux propriétaires aient choisi de louer leurs appartements à des touristes plutôt qu’à des résidents permanents. “C’est dommage, parce que ça vide le centre-ville de sa vie, de ses commerces, de ses associations. On perd notre identité”, ajoute-t-elle.
 
ENTRE RÉGLEMENTATION ET ABUS
 
Face à ces critiques, les loueurs “Airbnb“ se défendent en mettant en avant les retombées économiques de leur activité. “Ça aide le tourisme local, on fait travailler des prestataires comme des femmes de ménage, des plombiers, des électriciens. On paie aussi des taxes de séjour à la ville”, affirme Stéphane, qui loue deux appartements dans le centre-ville de La Ciotat.

Il assure respecter la réglementation en vigueur, qui limite la durée de location à 120 jours par an pour les résidences principales. Le proriétaire reconnaît toutefois que certains abus existent et qu’il faudrait davantage de contrôles de la part des autorités. 
 
La mairie de La Ciotat, quant à elle, se dit consciente du problème et affirme avoir mis en place des mesures pour encadrer la location saisonnière. Sans forcément dissuader les loueurs saisonniers avec une nouvelle mesure qui prévoit l'obligation de s’enregistrer auprès de la ville et d’afficher un numéro sur les annonces. 
 
Lire aussi sur le même sujet => https://www.frequencenautique.com/article/1015-la-ciotat-les-loueurs-saisonniers-vont-devoir-se-declarer.html

Photo : ©Fréquence Nautique
Sebastien Moriel

Passeport, papiers d'identité... toujours pas d'amélioration à La Ciotat et aux alentours

Les délais, de 4 à 6 mois, pour obtenir une pièce d’identité à La Ciotat et aux alentours, ne cessent d’accroître. Retard lié à la pandémie (encore), difficultés pour trouver un rendez-vous ou saison estivale, les raisons sont multiples. 
 
De plus en plus compliqué de refaire sa carte d’identité ou son passeport, les délais ne cessent de se rallonger. Quatre, cinq ou six mois de délai pour obtenir un rendez-vous aux alentours de La Ciotat…

Ici, pas de dates avant le 19 septembre. Du côté de St-Cyr sur Mer pas avant le 4. Pour la mairie d’Aubagne, ne comptez pas non plus avant le 2 novembre. Mais pourquoi des délais aussi longs ? 

« Il y a eu deux ans de Covid, tout était fermé, on ne pouvait pas sortir, on ne pouvait rien faire. Donc on a deux ans de retard », répond le secrétariat de l’État Civil de La Ciotat. 

« Tous nos créneaux se remplissent extrêmement vite. C’est partout pareil en France. C’est une période où les personnes préparent leurs voyages. C’est le retour de l’effet Covid, c’est peut-être pour ça qu’on en arrive là. », déclare l’État Civil de St-Cyr sur Mer.
 
Bien que le gouvernement ait mit à disposition sur son site ANTS (https://rendezvouspasseport.ants.gouv.fr) “un outil de recherche pour la délivrance d'un passeport ou d'une carte d'identité“, l’obtention d’un rendez-vous peut s’avérer long et compliqué : « J’ai dû prendre rendez-vous à Toulon parce qu’il n’y avait aucune disponibilité avant l’été ici !», se désole Margot Dias, étudiante de 18 ans. « J’ai regardé jusqu’à Aix, Martigues… Toutes les villes autour ce n’était pas avant début aout. »
 
500 NOUVEAUX GUICHETS EN 2023...

 
Le gouvernement, qui avait estimé le délai d'attente de rendez-vous à 65 jours en moyenne en 2021-2022, a annoncé début janvier l’ouverture de 500 nouveaux guichets de recueil des demandes de cartes d’identité ou de passeport en France.  Notamment pour améliorer ces longs délais “dus à une demande sans précédent depuis la fin de l'année 2021“. 
 
Pour les plus réactifs, des désistements se font tous les jours sur le site de prise de rendez-vous de La Ciotat. (https://www.laciotat.com/mes-demarches/rendez-vous-en-ligne).

Photo : S.M
Sebastien Moriel

Ce que l'on sait du corps retrouvé dans le port de La Ciotat

Tôt ce vendredi matin, le corps d'un jeune homme flottait dans les eaux du port de La Ciotat. C'est un pêcheur qui a fait la macabre découverte. L'enquête s'oriente vers un accident.

Ce vendredi 9 juin 2023, un corps a été retrouvé vers 5h du matin par un pêcheur dans les eaux du port-vieux de La Ciotat au niveau du quai Ganteaume.

La dépouille flottait sur l’eau aux abords d'un yacht. Selon les premiers éléments de l'enquête, le décès aurait été provoqué à la suite d'une noyade.

Il s'agit un homme de 23 ans, de nationalité Nord-Irlandaise, qui travaillait en tant que cuisinier sur le bateau « L’Atlantica ». 

Les sapeurs-pompiers du centre de secours et d'incendie de La Ciotat Ceyreste, ont essayé de réanimé la victime, en vain. 

Les circonstances du décès sont encore floues selon le commissaire Grégory Pétri « On ne s’oriente à priori pas sur quelque chose de criminel », constate-t-il. « On pense vraiment qu’il s’agit d’un accident qui se produit très malheureusement de temps en temps. »
 
L’équipage du bateau a été auditionné vers 9h. « A priori, ils auraient retiré hier soir le ponton qui reliait le quai au bateau », souligne le commissariat de police de La Ciotat. « Est-ce que le jeune a voulu sauter pour rejoindre le bateau ? On ne sait pas encore. »

L’heure du décès n’est pas encore connue des autorités. 

Photo : S.M
Sebastien Moriel

Tourisme à La Ciotat : une saison estivale en sous-effectif ?

Alors même que la saison estivale commence, nombreux sont les restaurateurs cherchant encore des employés. Manque d’implications, salaire trop bas… Les raisons de cette pénurie sont multiples selon les professionnels du secteur. 
 
Métiers du soin, bâtiment, commerce… Parmi ces « métiers en tensions », la restauration est l’un des secteurs les plus touché par le manque de salariés. À la Ciotat, 10 sur 15 restaurants interrogés disent être en sous-effectif. Soit un pourcentage de 60 %.

Selon une étude de Pôle Emploi en 2022, le secteur, premier métier à chercher des employés, comptait quelques 219 000 projets de recrutement en France. 
 
Manque d’implication, pénibilité du travail ou instabilité des horaires… Pour les restaurateurs ciotadens en manque de main d’œuvre, les raisons de cette pénurie sont multiples.

« Si demain je dois arrêter ce métier c’est à cause de mes salariés. Les gens qui viennent postuler n’ont plus aucune envie, c’est fini… », se désole Frederic Cottrino, dans le métier depuis 30 ans et propriétaire du restaurant “La Marine“ sur le port de la Ciotat. « Ils ne veulent plus travailler les week-ends, les jours fériés, le soir… Ils savent qu’on a besoin d’eux donc c’est eux qui nous tiennent maintenant. ». 

Dans le restaurant voisin “La Cantine Ciotadenne », Thierry s’inquiète pour la saison qui arrive : « Plus personne ne veut travailler. La saison commence et on n’est pas près. Personne ne se présente à nous. »
 
« Les gens veulent partir en vacances, profiter au lieu de travailler. Ce qui est compréhensible aussi », constate Didier Baruco, restaurateur depuis 9 ans et propriétaire du restaurant “Les Copains d’abord“ « Les jeunes veulent sortir, profiter de la vie et plus travailler comme des acharnés. Je pense pas que ce soit un manque d’implication mais plus vivre avec son temps. » 
 
«PAS ASSEZ PAYÉ»
 
Selon plusieurs employés, serveurs ou barmans, c’est dans les salaires qu’il faut trouver une raison. « La raison numéro 1 c’est que ce n’est pas assez payé. Celui qui gagne 1 500€, vous pensez qu’il a envi de faire ces horaires ? Pour ce salaire il peut travailler à Décathlon », ne s’étonne pas Christophe, serveur à la Pêcherie et ancien restaurateur. « Les restaurants auront des employés quand les patrons paieront la totalité des heures au lieu de payer 6 h pour 12 h de travail. », s’exaspère Gilles Eichenbaun, employé au restaurant “l’Escalet“.  

Cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter les restaurateurs Ciotadens s'exprimer au micro de Radio La Ciotat Fréquence Nautique :

Photo : S.M
Sébastien Moriel

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